Le PS et le Royal Bashing: stratégie pour une imposture
Par Art Monika
Comment le Royal Bashing a permis de camoufler des stratégies d'appropriation du PS
Le PS disposait d'une Motion radicale (C) et de trois Motions ssez proches (A, D
et E), dont la A était plombée par l'héritage. La E était novatrice à plusieurs égards pour commencer une modification du PS.
L'alliance de la A, de la C et de la D a mis en évidence que la stratégie d'Hamon était opportuniste et non radicale.
Résultat des courses: ce sont les héritiers (avec en arrière-salle l'amer Jospin) qui gardent le PS, dans un assemblage prétendument de gauche radicale, avec de grands
révolutionnaires très connus comme DSK, Fabius et Lang par exemple.
Une femme (M. Aubry) a été envoyée au-casse pipe pour diriger cet attelage, notamment dans le but de montrer que le PS n'a rien contre les femmes au pouvoir, mais qu'il
en a seulement contre la pire de toutes: celle qui starise, qui manipule, qui est chef d'une secte, qui n'est pas à gauche, qui fait des alliances. La radicalité en effet aurait impliqué de rester en dehors du conflit (A+D) contre (E), et de lutter dans le Parti, voire de partir avec Mélenchon.
Bref, S. Royal leur sert de repoussoir et de cache-misère de toutes leurs
misères. C'est la version PS new loook du Royal-Bashing, qui ne cesse d'être alimenté tel un incendie depuis l'intérieur et l'extérieur du PS.
Pourquoi j'ai été sensible à ce Royal Bashing: parce qu'il fait d'une personne (au demeurant une femme, ce qui n'est pas anodin) un lieu de projection qui camoufle
l'imposture. La victoire à l'arraché des héritiers est une tromperie, puisqu'ils ont habillé d'oripeaux de gauchitude radicale leurs vieux épouvantails en l'utilisant, elle, comme
repoussoir.
Cela constitue à plusieurs titres un processus d'une violence inouïe. Apparemment, certains militants qui avaient voté pour les Motions A et C ont été extrêmement choqués de voir
ce qui se passait. Le manque de respect évident au Congrès de Reims pour une femme politique qui a un trajet honorable, les sifflets, les phrases entendues partout sur les médias
("on n'est pas dans une secte", "elle est nulle", "c'est de la religion" alors qu'elle disait les mots de Jaurès) ont conduit certains militants à voter pour S. Royal. Ils ont
compris quu'on voulait leur faire prendre des vessies pour des lanternes en lui mettant tout sur le dos.
Que porte de novateur S. Royal ?
Elle fait entrer une dimension aujourd'hui prohibée dans la symbolique et l'imaginaire politique ( féminité, maternité, sentimentalité, spiritualité).
Elle met en avant un attelage mixte de personnes jeunes et nouvelles qui ont peu vécu avec les héritiers, et de politiciens très expérimentés (même des apparatchiks, nécessaires dans le marigot).
Elle pratique une proximité avec les gens, le peuple, qu'elle sait toucher par ses discours compréhensibles.
Commenter cet article