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Désirs d'Avenir 76

Sincèrement je n’ai rien à prouver sur le terrain des batailles contre la droite.

8 Décembre 2011 , Rédigé par Yvon GRAIC Publié dans #Actualité

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Photo Majid Bouzzit
Photo Majid Bouzzit

Ségolène Royal sera aujourd’hui et demain à La Rochelle. En présidente de région, mais aussi, désormais, en candidate à l’élection législative de juin prochain dans la circonscription de La Rochelle-Ré. Sa désignation par le bureau national du PS, sans passer par la case vote des militants, a provoqué et provoque encore une très vive polémique dans la ville. De passage à Angoulême ce mercredi soir , Ségolène Royal s’est expliquée sur la polémique qui suit sa désignation aux législatives à La Rochelle.  Pour la première fois. En exclusivité pour CL.


Vous attendiez-vous à ce que votre désignation à La Rochelle provoque une telle crispation au sein du PS?
C’est une crispation totalement disproportionnée. Sa violence et la vulgarité des attaques dont j’ai fait l’objet m’ont surpris. Elles expliquent l’unanimité du bureau national à confirmer ma désignation. Je conviens que c’est une procédure inhabituelle, mais ma situation, de par mes combats, n’est-elle pas aussi hors du commun. Je mérite un minimum de respect, non?

N’avez-vous pas commis une erreur de forme en annonçant votre candidature à Paris, sans prévenir personne?
Je n’allais pas organiser une réunion publique à La Rochelle! Il fallait bien que je le dise un jour. Maxime Bono, maire et député sortant me l’a proposé. Il a le droit d’organiser sa succession. Il va rester maire, il sait qu’il peut compter sur une députée dont il partage les valeurs, par exemple sur l’écologie. Ce n’est pas rien.

D’où vient ce tollé? De vos relations tendues avec Olivier Falorni, le secrétaire fédéral?
Je ne veux pas parler de Falorni. Je n’ai pas à polémiquer avec lui. Je suis la Présidente de région. Je vais faire l’inventaire de tous mes déplacements à La Rochelle, de toutes les actions conduites par la Région. Je serai aujourd’hui pour au moins la cinquième fois au lycée hôtelier. Alors qu’on parle de parachutage...

On aurait pu vous attendre sur une circonscription à gagner, comme Châtellerault?
Sincèrement je n’ai rien à prouver sur le terrain des batailles contre la droite. Aux législatives de 1988 en Deux-Sèvres puis aux régionales de 2004 d’abord, que j’ai gagnées. Et ensuite en atteignant le deuxième tour de l’élection présidentielle de 2007. J’ai donné!

Vous avez déjà affiché votre ambition pour le perchoir. N’est-ce pas déplacé?
Qu’on me fasse le bénéfice de la sincérité. Ce poste m’intéresse, j’avais déjà postulé en 1997. Je ne quitte pas la politique parce que j’ai subi des échecs et j’affiche mes ambitions. François Hollande et Martine Aubry se sont engagés à me soutenir pour cette fonction.

Est-ce à dire que vous vous ennuyez à la région et que vous quitterez la présidence?
Nullement. Non seulement je ne m’ennuie pas mais je continue de travailler à plein de projets avec une équipe solide. Ensuite, si je suis députée, je ferai ce que le parti décidera. Je m’appliquerai les règles édictées, en quittant la fonction de présidente ou en la conservant jusqu’à la fin du mandat en 2014. Ce sera selon.

La situation rochelaise comme l’accord PS-Vert ont défrayé la chronique. La machine à perdre est en marche?
Je ne pense pas qu’on puisse comparer les deux cas que vous citez. Je conviens en revanche qu’il ne faut pas accumuler ce type de polémique. Il y a mieux à faire pour accompagner le front anti-Sarkozy que je sens partout.

Avez-vous surmonté votre cuisante défaite à la primair PS du 9 octobre et quelle campagne allez-vous mener?
Non, c’est encore dur, j’ai eu le sentiment que les gens votaient pour les sondages. Heureusement, les enfants font bloc, ils m’aident. Pour ce qui est de la campagne, je ferai des débats contre les leaders de droite et je vais surtout travailler à aller chercher les gens qui rejettent la politique puisque j’ai été nommée secrétaire nationale du PS à la mobilisation citoyenne.

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