Quand Jospin ignore Aubry… et loue Royal
Interviewé sur RTL le 8 janvier, l'ex-Premier ministre a dénoncé le manque de leadership au PS... sans jamais citer le nom de Martine Aubry. Il a en revanche rendu hommage à Ségolène Royal qui a réussi le « rassemblement » de la gauche en 2007.
Lionel Jospin et Ségolène Royal, qui ne s'apprécient guère, s'étaient ratés le 5 janvier au soir
lors de la projection du documentaire « Lionel raconte Jospin » de Patrick Rotman. Il fallait rattraper le coup.
Invité sur RTL, le 8 janvier, Jospin a donc rendu un petit hommage à la candidate à la présidentielle de 2007. L'ex-chef du gouvernement est en ce moment en pleine campagne médiatique, offensive toutefois plombée par la mort d'une autre figure politique des années 90, Philippe Séguin.
Revenant sur le choc du 21 avril 2002, Jospin affirme avoir tout compris à la défaite de la gauche. « Quand vous savez pourquoi vous avez été battu, finalement un type un peu rationnel comme moi est à l'aise » a-t-il dit. Et la principale raison de ce gadin, pour lui, c'est l'éclatement de la gauche. Problème qui demeure aujourd'hui : « En 2002, quel a été le problème ? L'unité. Aujourd'hui, quel est le problème ? L'unité ».
Invité sur RTL, le 8 janvier, Jospin a donc rendu un petit hommage à la candidate à la présidentielle de 2007. L'ex-chef du gouvernement est en ce moment en pleine campagne médiatique, offensive toutefois plombée par la mort d'une autre figure politique des années 90, Philippe Séguin.
Revenant sur le choc du 21 avril 2002, Jospin affirme avoir tout compris à la défaite de la gauche. « Quand vous savez pourquoi vous avez été battu, finalement un type un peu rationnel comme moi est à l'aise » a-t-il dit. Et la principale raison de ce gadin, pour lui, c'est l'éclatement de la gauche. Problème qui demeure aujourd'hui : « En 2002, quel a été le problème ? L'unité. Aujourd'hui, quel est le problème ? L'unité ».
Il note toutefois un moment dans l'ère post-Jospin où la gauche fut rassemblée :
« Il y a eu un rassemblement fugitif, au moment de 2007, derrière la candidature de Ségolène Royal ». Il est vrai que, contrairement à lui, Royal avait réussi à rallier
Jean-Pierre Chevènement et Christiane Taubira — mais ni les Verts ni le PCF.
Jospin a quand même la mémoire courte. Car si Royal a bien évité le trop plein de candidatures dissidentes, sa campagne n'en a pas moins divisé le PS lui-même. Notamment suite à ses positions sur le rapprochement avec le MoDem. Elle avait également désavoué François Hollande, premier secrétaire de l'époque, qui avait prôné l'augmentation des impôts des contribuables gagnant plus de 4000 euros par mois.
Justifier la défaite de la gauche en 2002 par ses divisions, c'est, pour Jospin, « l'explication la plus simple, quand on a dix minutes ». Et pas question de revenir sur le bilan programmatique de la Gauche plurielle. L'intervieweur Jean-Michel Aphatie passe d'ailleurs à un autre sujet : « Il y en a peut-être d'autres (d'explications) mais on n'a pas le temps de les explorer ».
Jospin a quand même la mémoire courte. Car si Royal a bien évité le trop plein de candidatures dissidentes, sa campagne n'en a pas moins divisé le PS lui-même. Notamment suite à ses positions sur le rapprochement avec le MoDem. Elle avait également désavoué François Hollande, premier secrétaire de l'époque, qui avait prôné l'augmentation des impôts des contribuables gagnant plus de 4000 euros par mois.
Justifier la défaite de la gauche en 2002 par ses divisions, c'est, pour Jospin, « l'explication la plus simple, quand on a dix minutes ». Et pas question de revenir sur le bilan programmatique de la Gauche plurielle. L'intervieweur Jean-Michel Aphatie passe d'ailleurs à un autre sujet : « Il y en a peut-être d'autres (d'explications) mais on n'a pas le temps de les explorer ».
Aubry oubliée
L'ex-Premier ministre est alors interrogé sur le déficit de leadership au PS. Il estime qu'il manque encore une tête au parti. « Des hommes et des femmes
ont rempli des fonctions estimables de combat électoral ou de direction du parti (…) mais la question d'un leadership est encore posée » a-t-il dit.
Martine Aubry, première secrétaire du PS, appréciera. Car Lionel Jospin n'a jamais cité son nom. Il ne reconnaît même pas sa légitimité : « Il y a beaucoup de talents au Parti socialiste, à un moment, il faut que les militants en acceptent un qui les fédèrent ».
Lors du Congrès de Reims, Lionel Jospin avait préféré soutenir la motion de son vieil ami Bertrand Delanoë plutôt que celle de la maire de Lille qui fut pourtant n°2 de son Gouvernement et porte-parole de sa campagne présidentielle en 2002. Avant de prôner un rapprochement entre les deux, qu'ils jugeait «faits pour travailler ensemble». Encore une erreur d'appréciation, Lionel…
Martine Aubry, première secrétaire du PS, appréciera. Car Lionel Jospin n'a jamais cité son nom. Il ne reconnaît même pas sa légitimité : « Il y a beaucoup de talents au Parti socialiste, à un moment, il faut que les militants en acceptent un qui les fédèrent ».
Lors du Congrès de Reims, Lionel Jospin avait préféré soutenir la motion de son vieil ami Bertrand Delanoë plutôt que celle de la maire de Lille qui fut pourtant n°2 de son Gouvernement et porte-parole de sa campagne présidentielle en 2002. Avant de prôner un rapprochement entre les deux, qu'ils jugeait «faits pour travailler ensemble». Encore une erreur d'appréciation, Lionel…
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