Les hôpitaux militaires épinglés par la Cour des comptes

Les riches niches militaires.....

Le Monde, Les Echos, Le Figaro, Le Parisien, La Tribune , Les Echos

remarquent en effet que « la Cour des comptes a sonné «l'alerte», hier, sur le service de santé des armées ».
Le journal relève que « les neuf hôpitaux militaires présentent le «premier déficit hospitalier de France» tout en se classant «parmi les 20% d'établissements hospitaliers les moins productifs», a dénoncé le premier président de la Cour, Didier Migaud ».
Les Echos ajoute que Didier Migaud « a précisé que ces hôpitaux accusaient «un déficit d'exploitation hors norme […] de l'ordre de 280 millions par an», soit le cumul de ceux de l'AP-Hôpitaux de Paris, des Hospices civils de Lyon et de l'Assistance publique de Marseille alors que leur capacité équivaut à celle du CHU de Toulouse ».
Le Figaro se penche aussi sur ce « réquisitoire de la Cour des comptes ».
Le journal note que « ce déficit [des hôpitaux militaires] est lié en partie au fait que ces hôpitaux fonctionnent en sous-régime », le rapport indiquant que « leur productivité médicale est insuffisante ».
Le quotidien relève ainsi que « le taux d’occupation des lits est faible : à 52%, contre des normes civiles de l’ordre de 75 à 85%. L’activité chirurgicale marche au ralenti : 140 séjours chirurgicaux par an et par chirurgien, contre une moyenne de 243 dans des établissements civils comparables ».
Le Figaro cite Didier Migaud, qui a déclaré que « le choix de conserver un réseau d’hôpitaux militaires s’avère coûteux et inadapté. Il faut en corriger les défauts ou se poser la question d’une refonte fondamentale du système ».
Le journal, qui rappelle que « ces structures militaires soignent aujourd’hui essentiellement des civils », indique que « les magistrats suggèrent notamment une mutualisation [des infrastructures et des équipements] dans le civil ». Le premier président de la Cour des comptes estime ainsi que « la politique d’autonomie complète par rapport aux autorités civiles de santé publique doit être abandonnée ».
Le Parisien remarque de son côté que « la Cour des comptes tire à vue sur les hôpitaux militaires ».
« Déficits hors norme, compétences insuffisantes, absence de contrôle… Un vrai tir groupé », remarque le journal.
Le quotidien aborde notamment des « insuffisances médicales », avec « «6-7 consultations par jour» pour certains médecins. […] Bilan : «Une activité pas toujours suffisante pour garantir une compétence» ».
Le journal se penche en outre sur les « personnels pléthoriques. 15 600 personnes travaillant pour les hôpitaux des armées, c’est trop. La Cour évoque une «proportion trop élevée de non-soignants», de formateurs, et trop de «médecins en mission administrative» ».
Le Monde retient que « la survie des hôpitaux militaires [est] en question ». Le journal aborde aussi cette « sous-activité inquiétante » et « une proportion trop élevée (le double du civil) de personnels administratifs ».

 

La Tribune relève également que les hôpitaux militaires sont « appelés à une profonde réforme. […] Un rapprochement avec les hôpitaux civils apparaît nécessaire ».

Médecins et hôpitaux des armées rapport pdf