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Désirs d'Avenir 76

Coup de massue pour les socialistes.....

7 Juin 2009 , Rédigé par Yvon GRAIC Publié dans #Actualité

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C'est une Martine Aubry très tendue qui prend la parole au siège du PS peu après 21 heures dimanche soir. "Le PS a besoin d'une profonde rénovation, il doit s'ouvrir, faire un travail d'unité, de rénovation des idées, de rénovation dans ses pratiques, du rassemblement de la gauche", lance la première secrétaire, la voix chevrotante, exprimant ainsi qu'elle a compris le message des Français. Les électeurs lui ont en effet infligé un violent revers : le PS est crédité de 16,80 % des voix aux européennes selon une estimation TNS Sofres-Logica réalisée pour France Télévisions, Radio France, Le Monde et Le Point . Martine Aubry assure toutefois, émue, qu'elle poursuivra "le chemin entamé ces derniers mois, bien qu'il n'ait pas été suffisant".


Un euphémisme au vu de la débâcle. En Île-de-France, le PS ne recueille que 14,30 % des voix, loin derrière Europe Écologie et son leader Daniel Cohn-Bendit (20,5 %). Ce score permet au cofondateur de SOS Racisme Harlem Désir, qui menait la liste socialiste dans cette circonscription, de conserver son mandat de député européen, mais signe un coup d'arrêt pour le jeune porte-parole du parti Benoît Hamon, qui était numéro 3. La révélation du congrès de Reims de novembre dernier perd là son unique mandat électif ; il se verra bientôt contraint de repartir dans le privé - il fut directeur du planning stratégique d'Ipsos entre 2001 et 2004.

Un complot pour renverser Aubry ?

Hamon ne souhaite pas s'étendre sur sa défaite. Tout juste fait-il part de sa "déception" au micro d'I-télé : "Je ne vais pas chercher des excuses là où il n'y en a pas"... Va-t-il quitter son poste de porte-parole ? La question est en débat. Ses proches se réuniront mardi, avant le conseil national du parti, pour décider de leur avenir au sein du PS. Certains d'entre eux sont furieux que la direction n'ait pas confié la tête de la liste à leur leader.

Le conseil national pourrait être le théâtre d'une autre passe d'armes. La rumeur d'un complot visant à écarter Martine Aubry enfle dans les couloirs du siège socialiste depuis quelques semaines. Mardi sera-t-il le jour du renversement ? Le député Christian Paul affirme au point.fr qu'il n'en est pas question : "Il peut arriver qu'il y ait des tentations solitaires, mais il n'y a pas de plan B. Les militants veulent certes que le PS change, mais certainement pas dans une ambiance de règlements de compte." Quelques exceptions toutefois : Malek Boutih. Ce dernier, qui a soutenu Ségolène Royal lors du congrès, ne décolère pas contre l'irresponsabilité de la direction. "Si on me confiait une Ferrari, je ne saurais pas la conduire !", lance-t-il en allusion à la gestion Aubry. Aurélie Filipetti, candidate malheureuse dans l'Est, peste également contre la direction "qui n'a pas donné l'impression que les élections européennes étaient importantes, mais qui a donné l'impression de se concentrer sur les régionales et la présidentielle". Cette proche de Ségolène Royal n'y va pas par quatre chemins en confiant au point.fr dans la cour du siège du PS : "C'est un 21 avril bis. Tous les partis sont mortels. Le PS est peut-être en train de mourir." À Solferino, dimanche soir, les militants et les cadres présents ne se montrent pas tous aussi abattus et plaisantent même sur l'air du "mieux vaut rire que pleurer". Fatalisme ou autopersuasion...

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