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Désirs d'Avenir 76

Peillon-Besson : n'est pas Maurice Clavel qui veut ...

16 Janvier 2010 , Rédigé par Yvon GRAIC Publié dans #Actualité


A vous de juger : Peillon pose un lapin à Arlette Chabot - Nouvel Obs
Le syndicat des journalistes CGT de France Télévision voulait faire annuler le débat Eric Besson – Marine Le Pen organisé hier soir dans “A vous de juger” à l’initiative d’Arlette Chabot, laquelle a tenu bon et refusé de déprogrammer son émission... PLUS D'INFOS SUR TELEOBS.COM



"J'avais pris ma décision depuis plusieurs jours. C'était préparé avec quelques-uns. Je voulais qu'il y ait un incident. Il fallait que ça fasse un peu scandale", a déclaré hier Vincent Peillon suite à son absence surprise, sur Antenne 2, lors du débat Besson-Marine Le Pen où il devait conclure la passe d'armes. De ce point de vue, c'est réussi : on parlera plus de Vincent Peillon que d'un débat qui faisait la part beaucoup trop belle à Eric Besson. Est-ce justifié ? Les réactions sont partagées sur les sites Internet et en général plutôt négatives... sauf sur le blog de Vincent Peillon où l'on a rapidement « nettoyé » les commentaires les plus hostiles ! Selon Peillon, "si on n'attire pas fortement l'attention sur les choses, les choses ne se font pas. Si j'avais annoncé plus tôt ma décision que j'avais prise depuis longtemps, alors on aurait peut-être trouvé un remplaçant, il y en a toujours un pour venir à la télévision, et l'on aurait refait l'émission autrement".

Georges Frêche : "il aurait servi de passe-plat à M. Le Pen alors que là tout le monde dit qu'il a refusé, c'est finalement pas mal joué"


Comme le note un vieux de la vieille du PS, Georges Frêche, "il a fait un coup médiatique, toute la France en parle. Il serait venu, il aurait servi de passe-plat à M. Le Pen alors que là tout le monde dit qu'il a refusé, c'est finalement pas mal joué", même s'il concède qu'il "n'aime pas trop la forme : il avait accepté de faire le débat, il aurait peut-être dû le faire". Toujours donneur de leçon, Lionel Jospin à qui, la veille, France 2 avait offert de son vivant une sorte d'hommage posthume, sans la présence du moindre contradicteur, a estimé que "si on a accepté de participer à une émission, on a le devoir d'y aller", à moins que les règles aient été modifiées.

Comme il y a deux versions, c'est que quelqu'un ment ...


Or, c'est là que ce débat se corse, car les versions divergent très sensiblement : "J'ai invité Vincent Peillon avant Noël pour le 14 janvier. Il a accepté sans discuter", affirme Nathalie Saint-Cricq, frappée d'incrédulité. Je n'ai même pas eu besoin de le convaincre. "Au retour des vacances, le 3 ou le 4 janvier, je lui ai confirmé que l'émission aurait bien lieu et je lui ai détaillé le dispositif". C'est alors que Vincent Peillon prend connaissance que Marine Le Pen sera également de la partie et que l'émission sera composée de deux face-à-face : Besson-Le Pen et Besson-Peillon. La question se pose de savoir laquelle des deux confrontations passera avant l'autre. "Vincent Peillon préférait passer en second de manière à entendre au préalable le duel Besson-Le Pen, nous explique Nathalie Saint-Cricq. Il souhaitait ainsi ramasser les arguments échangés et pouvoir se positionner", alors que Peillon affirme avoir appris par la bande qu'il serait relégué en deuxième partie d'émission !

Jeudi soir jusqu'au début de l'émission, Vincent Peillon fait le mort

Jeudi soir, à 20 h 15, la rédactrice en chef de l'émission n'a pas de nouvelles de Peillon dont le portable ne répond pas. A 21 heures , on tend une dépêche à Arlette Chabot alors que l'émission a commencé... Peillon se dérobe et accable les responsables de France 2 en réclamant leur démission. "Des méthodes de voyou", enrage Saint-Cricq. Les deux versions ne collant pas, l'une des deux parties ment. Mais le débat, si l'on peut appeler ça un débat - c'est plutôt une guéguerre pichrocoline - se poursuit à gauche comme à droite, selon les canons habituels.

Dominique Paillé fait, pour l'occasion, son Frédéric Lefèvre ,  mais du côté du PS on critique aussi

Dominique Paillé fait, pour l'occasion, son Frédéric Lefèvre : « Cette façon de faire est plus que soviétique. Si Vincent Peillon avait été au pouvoir, je suis certain que des policiers auraient attendu à la sortie des studios. Ce soi-disant philosophe n'est en fait qu'un fieffé totalitaire » ! Côté PS, si Martine Aubry a soutenu Vincent Peillon, en coulisses, des ténors PS, embarrassés, critiquaient l'eurodéputé qui a décidé seul et engagé tout le parti. Certains dénoncent la "méthode extrêmement contestable" de Vincent Peillon qui "engage un collectif sans se concerter au préalable avec lui". "Il a parfois reproché à Ségolène Royal d'engager le PS de son propre chef, c'est exactement ce qu'il a fait !". Par ailleurs, selon ce même responsable, il aurait été préférable de venir à France 2 exprimer la position socialiste. Mais n'est pas qui veut Maurice Clavel. Les moins jeunes se souviennent qu'il avait spectaculairement quitté une émission en lançant « Messieurs les censeurs, bonsoir ! ».

Ne valait-il pas mieux, sur le vote des immigrés, mettre en contradiction Besson avec Sarkozy qui, lors de sa campagne, y était favorable ?

Plutôt que de se mettre en scène, un véritable homme politique n'aurait-il pas dû descendre dans l'arène, au lendemain du dépôt d'une proposition de loi sur le vote des immigrés et mettre en contradiction Eric Besson avec les déclarations de Nicolas Sarkozy qui, lors de sa campagne, y était favorable ?

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F
<br /> Peillon a été en dessous de tout comme pas mal de membres du ps en ce moment... et on s'étonnera de perdre les régionales...<br /> <br /> <br />
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