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Désirs d'Avenir 76

Jean-Michel Baylet : "le PS organise les primaires dans son coin"

28 Juillet 2011 , Rédigé par Yvon GRAIC Publié dans #Actualité

Le Parisien : « Vous avez surpris tout le monde en annonçant votre participahttp://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSjJk4l9f1IyyEeba4yA6i6tNvYF9Ar9V47DpbMfOBQyWAWgwaHmgtion aux primaires socialistes. Pourquoi ce choix ? » Jean Michel Baylet. « Les radicaux sont les premiers à avoir réclamé, dès 2005, l’organisation de primaires à gauche. C’est d’abord par souci de cohérence que nous avons choisi d’y participer. Mais attention, il ne s’agit pas, comme vous venez de le dire, de primaires socialistes. Ou alors, nous n’avons rien à y faire ! »

« Le PS voit-il les choses de la même manière ? » JM Baylet : « Il y a aujourd’hui un énorme quiproquo. Depuis le début le PS organise ces primaires dans son coin. Tout se décide rue de Solferino. Ce n’est pas notre vision des choses. Ce n’est pas non plus ce qu’attendent les Français qui y participeront. Ils veulent choisir le meilleur candidat de la gauche pour battre Nicolas Sarkozy et non pas rentrer dans des jeux d’appareils dans lesquels le parti socialiste se délecte. »

« Que demandez-vous au premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir ? » JM Baylet : « Je lui demande d’être respectueux de ses alliés traditionnels et j’exige que les règles du jeu soient loyales et impartiales. Harlem Désir ne peut pas, comme je l’ai constaté, réunir les représentants des candidats à la primaire en oubliant comme par hasard celui des radicaux, ni organiser des ateliers pour les cinq candidats PS fin août à La Rochelle. Je lui rappelle que nous sommes six ! Cinq socialistes et un radical. Il serait bon qu’il comprenne que ces primaires sont désormais celles de toute la gauche. »

« Au fond, pensez vous que les socialistes soient contents de votre participation ? » JM Baylet : Lorsque j’en ai parlé la première fois, j’ai eu l’impression que le PS nous voyait rejoindre la primaire d’un œil favorable. Nous nous étions par ailleurs mis d’accord sur des candidatures aux sénatoriales et nous discutions des législatives. Tout cela pour rien, puisque le PS a fini par dénoncer l’accord de façon unilatérale. »

« En novembre dernier vous aviez déclaré, à propos de ces négociations, « les socialistes se foutent de notre gueule »… JM Baylet : « C’était prémonitoire… »

« Dans ces conditions, pourquoi maintenez-vous votre candidature ? » JM Baylet : « Parce que nous sommes des républicains responsables et que lorsqu’on voit le score de Marine Le Pen dans les sondages, on se souvient de ce qui s’est passé le 21 avril 2002, même si je tiens à souligner qu’à l’époque, ce n’est pas la candidature radicale de Christiane Taubira, mais le très faible score du candidat socialiste qui a fait perdre la gauche. Et puis nous avons un message à porter. La gauche, ce n’est pas seulement le parti socialiste. Nous partageons avec eux des valeurs et des propositions, mais nous avons aussi des idées différentes. Nous sommes par exemple partisans d’une Europe fédérale. Sur la laïcité, nous sommes plus sourcilleux que certains… »

« Vous reconnaissez vous dans le projet du PS ? » JM Baylet : « Ce n’est pas le mien. Mais je ne ferai pas campagne en le critiquant pour le plaisir. Et j’observe que certains socialistes se rapprochent de certaines de nos positions. J’ai toujours dit que la situation du pays imposait un rassemblement de toutes les bonnes volontés dans un pacte républicain. Quand je discutais avec Borloo il y a quelques mois, j’étais quasiment montré du doigt… Aujourd’hui je constate que certains socialistes tendent la main jusqu’à Villepin. »

Matthieu Croissandeau, Le Parisien

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R
<br /> <br /> De quoi est-il question depuis la demande formulée par les radicaux de gauche en 2005 en la matière ? De primaires de centre gauche alors ?<br /> <br /> <br /> <br />
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