Xavier COLAS Journaliste Newsring
Des rumeurs persistantes de remaniement gouvernemental, des soutiens qui
s'expriment pour dire tout le bien qu'ils pensent de Ségolène Royal, il n'en fallait pas plus pour faire resurgir
l'idée d'une possible arrivée de la présidente de la région Poitou-Charentes au gouvernement.
Battue à la présidentielle 2007, à la primaire socialiste en 2011 et aux élections législatives 2012, Ségolène Royal
serait pourtant prête à faire son entrée dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. La présidente de la région Poitou-Charentes ne cesse de répéter
qu’elle est prête à « intégrer le dispositif pour être utile ». C'est également ce que clament ses soutiens ces derniers jours.
Ségolène Royal a «bien sûr» sa place au sein de l'exécutif, affirmait récemment la porte-parole du gouvernement,
Najat Vallaud-Belkacem. Huit jours plus tard, Dominique Bertinotti, ministre de la Famille, déclarait souhaiter que Royal « retrouve une place politique ».
Garde des Sceaux ?
Ses partisans mettent en avant sa «fibre sociale», sa proximité avec l'électorat populaire, que l'exécutif peine de plus
en plus à mobiliser en cette période de crise, et son expérience gouvernementale comme ministre de l'Environnement au sein du gouvernement de Pierre Bérégovoy, de 92 à 93. A quel maroquin
pourrait-elle prétendre ? Certains observateurs la voient déjà au ministère de la Justice, en lieu et place de Christiane Taubira, donnée partante pour le Conseil constitutionnel.
Qu'en pense le président de la République, dont Ségolène Royal est l'ex-compagne ? Selon Le Nouvel Observateur : « Pour
l'heure, Hollande, qui s'entretient régulièrement avec la mère de ses quatre enfants, n'est pas très chaud ». La dame du Poitou avait en effet été mise à l'écart de la dernière
campagne présidentielle. En outre, personne n'a oublié le tweet de soutien de Valérie Trierweiler à Olivier
Falorni - l'adversaire de Royal à La Rochelle - qui a fait couler beaucoup d'encre pendant les législatives. D’où sans doute la réponse évasive de Manuel Valls quand on lui
pose la question d’un retour de Royal : «Joker», dit le ministre de l’Intérieur.
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