Nucléaire iranien : Ségolène Royal maintient sa position : explications . Article publié en novembre 2006 !!
Alors que ses rivaux socialistes pointent du doigt une erreur de Ségolène Royal sur le dossier du nucléaire
iranien, la candidate "maintient sa position". "J'espère que les débats vont éclairer le fait que je connaissais, sur ce point, mieux la situation internationale
qu'eux", a précisé la candidate mercredi 7 novembre.
"Je maintiens la position que j'aie prise", a expliqué Ségolène Royal mercredi matin sur RMC, répétant qu'elle n'est "pas favorable à ce que l'Iran accède au nucléaire civil".
Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius "ont essayé d'en profiter", a-t-elle expliqué. "Mais, j'espère que les débats vont éclairer le fait que je connaissais sur ce point mieux la situation internationale qu'eux".
"Ils ont tort"
La candidate socialiste s'est livrée à une explication du dossier iranien. "Je pense que ce sont les deux challengers qui ont tort sur cette question et j'espère qu'aujourd'hui et dans les jours qui viennent, on va assister à des débats d'experts".
"Je maintiens la position que j'aie prise", a expliqué Ségolène Royal mercredi matin sur RMC, répétant qu'elle n'est "pas favorable à ce que l'Iran accède au nucléaire civil".
Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius "ont essayé d'en profiter", a-t-elle expliqué. "Mais, j'espère que les débats vont éclairer le fait que je connaissais sur ce point mieux la situation internationale qu'eux".
"Ils ont tort"
La candidate socialiste s'est livrée à une explication du dossier iranien. "Je pense que ce sont les deux challengers qui ont tort sur cette question et j'espère qu'aujourd'hui et dans les jours qui viennent, on va assister à des débats d'experts".
"L'Iran a signé ce traité de non prolifération qui lui interdit normalement d'accéder au militaire
nucléaire.
Mais, dans ce traité il y a aussi l'exigence de contrôler le nucléaire civil", a ajouté la présidente de la région Poitou-Charentes. "Actuellement, l'Iran refuse le contrôle sur le nucléaire civil. C'est pourquoi, j'ai dit et je le répète, je ne suis pas favorable à ce que l'Iran accède au nucléaire civil".
L'enrichissement en civil lui permettrait "de maîtriser les technologies d'enrichissement de l'uranium et si ces techniques ne sont pas contrôlées, rien ne dit que petit à petit cela ne s'orientera pas vers de l'enrichissement de l'uranium à dimension nucléaire, à dimension militaire", a ajouté Ségolène Royal.
"Dans la mesure où ce pays qui nie l'existence de l'Etat d'Israël refuse de se voir contrôler l'accès au
nucléaire civil, nous avons la responsabilité de ne pas l'autoriser", a précisé la candidate.Mais, dans ce traité il y a aussi l'exigence de contrôler le nucléaire civil", a ajouté la présidente de la région Poitou-Charentes. "Actuellement, l'Iran refuse le contrôle sur le nucléaire civil. C'est pourquoi, j'ai dit et je le répète, je ne suis pas favorable à ce que l'Iran accède au nucléaire civil".
L'enrichissement en civil lui permettrait "de maîtriser les technologies d'enrichissement de l'uranium et si ces techniques ne sont pas contrôlées, rien ne dit que petit à petit cela ne s'orientera pas vers de l'enrichissement de l'uranium à dimension nucléaire, à dimension militaire", a ajouté Ségolène Royal.
C'est avec satisfaction qu'elle voit les débats au sein du Parti socialiste se terminer. "Ces débats n'étaient pas fait pour m'aider. Puisque j'avais entendu dire avant, 'elle va s'écrouler', 'elle tiendra pas la route', 'elle n'y connaît rien"'. La campagne a été "trop longue", a conclu Ségolène Royal, même si "paradoxalement, j'en sors renforcée".
Explications
1 - Le Traité de non prolifération nucléaire reconnaît le droit des pays signataires d'avoir recours au nucléaire civil. Mais ils doivent se soumettre au contrôle de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA). Or c'est bien le problème avec l'Iran : l'Agence a découvert des activités nucléaires civiles non déclarées. Il y a donc risque de prolifération.
2 - L'Union européenne considère que le droit de l'Iran à accéder au nucléaire civil ne peut être admis qu'à la condition que toutes ses activités nucléaires ainsi découvertes soient mises à plat et contrôlées. Elle a proposé, dès lors que l'Iran se soumettrait au contrôle de l'AIEA et renoncerait à ses activités proliférantes, de lui construire des centrales nucléaires. L'Iran a refusé. Par ailleurs, l'Union européenne soutient la proposition russe d'enrichissement de l'uranium en Russie pour l'Iran, à des fins pacifiques. A ce jour, l'Iran n'a pas donné suite à cette proposition.
3 - A ce jour, le Conseil des Gouverneurs de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) et le Conseil de Sécurité de l'ONU ont décidé de refuser à l'Iran la maîtrise du cycle complet de production, y compris à des fins civiles, tant que la position de l'Iran n'évoluerait pas.
____________
Aujourd'hui, la question qui est posée à la communauté internationale est donc bien celle de l'accès de l'Iran au nucléaire civil. La position de Ségolène Royal de refuser que l'Iran puisse contrôler la totalité de la filière, même civile, tant que l'Iran n'aura pas évolué, est donc la seule qui soit
cohérente avec le droit international et avec les enjeux de la non-prolifération.
Commenter cet article