Lettre à Martine .....par un sympathisant

Lettre de Gérard (Toulouse 31)à Mme MARTINE AUBRY

Madame
Je tiens, avant tout, à préciser que l’exercice auquel je vais me livrer maintenant n’est pas habituel pour moi. S’il m’arrive fréquemment de commenter les événements politiques qui se déroulent dans mon pays, c’est la première fois que je me permets de le faire par écrit. Pour en arriver là il aura fallut que je puise au plus profond d’une immense indignation pour trouver la motivation qui me pousse à agir ainsi. En effet en temps normal je pars du principe que mes opinions n’intéressent que fort peu de personnes mais aujourd’hui j’en suis arrivé à un point ou je me sens obligé de parler même si cette démarche ne présente pas une grande utilité au moins elle aura l’avantage de me faire du bien.

J’ai 58 ans et depuis que je suis en âge de voter je n’ai jamais perdu l’occasion de le faire. Je ne suis pas inscrit au PS mais en tant que sympathisant j’ai toujours voté socialiste sauf une fois où la mort dans l’âme j’ai contribué à porter Mr Chirac pour la seconde fois à la présidence de la république.
Jusqu'à maintenant je ne faisais pas parti des plus ardents défenseurs de Mme Ségolène Royal qui, pour être honnête avait du mal à capter mon attention et me convaincre même si aujourd’hui elle a fait d’immenses progrès.
Tout cela pour vous faire comprendre qu’avant le congrès de Reims je me trouvais dans un état d’esprit d’ouverture et que j’attendais beaucoup de ce congrès. J’ai donc suivis les débats avec, au début, beaucoup d’intérêt. Rapidement l’intérêt a fait place à la déception puis finalement au dégoût.
Je ne reviendrais pas sur le déroulement de cette parodie de congrès mais comment peut on en arriver à un tel degré de haine, de falsifications et de tricherie, à un tel manque de respect des militants, des sympathisants, de la France et des Français et tout cela sans aucune honte apparente.
Comment peut on en arriver, par ambitions personnelles, à un tel degré d’aveuglement et d’oublie de ces devoirs les plus élémentaires.
Face à tous ces événements lamentables ma réaction est très simple, tant que vous serez à la tête, vous et vos alliés, de ce parti de menteurs calculateurs je ne voterai plus jamais socialiste. Je ne peux accepter l’éventualité de vous porter, un jour, par mon vote aux plus hautes responsabilités de mon pays.
De plus, dès aujourd’hui je me suis inscrit à désirs d’avenir et j’espère qu’un grand nombre de militants et de sympathisants en feront de même.
Pour conclure un courrier à formule habituellement consacrée est “ Veuillez croire, Madame, en l’expression de mes sentiments les plus respectueux”