"Il faut absolument que nous soyons dès le premier tour élus de telle sorte que nous puissions dès le lendemain rassembler" et "donner au parti la possibilité de cesser de faire ricaner la droite", a déclaré M. Peillon sur France 2.
Il a estimé que le congrès de Reims avait été "un échec" et dénoncé ceux qui "depuis des années" se livrent au "jeu obsessionnel des personnes". Il a cité Laurent Fabius, qui s'est "glissé derrière Martine Aubry" ou Henri Emmanuelli, derrière Benoît Hamon.
Ce sont des gens qui "ont comme principale obsession de se contredire, de s'empêcher, prenant en otage d'ailleurs pas seulement le PS qui collectivement n'a pas été à la hauteur ce week-end, mais toute la gauche française", a-t-il dit.
Il a promis, si Mme Royal était élue, de rassembler "tous les socialistes, pas dans un rassemblement mou et obscur mais sincèrement autour de l'exigence du changement et du travail". Il a estimé que des partisans aussi bien de Bertrand Delanoë, de Martine Aubry ou de Benoît Hamon devaient faire partie de la nouvelle équipe.
"Toute cette génération doit se mettre au travail ensemble", a-t-il jugé. Après le vote, il faudra "un petit peu de temps" et le conseil national aura lieu "la semaine après le vote" au lieu de samedi, a par ailleurs indiqué M. Peillon.
Par ailleurs, le député de l'Essonne Manuel Valls a souligné lundi "la grande surprise" qu'a constitué l'arrivée de Ségolène Royal en tête du vote des militants socialistes alors que le congrès de Reims était "fait pour (l)'écarter". "C'est la grande surprise (...) ce congrès était fait pour écarter Ségolène Royal" et "patatras, personne ne l'avait prévu, les militants la placent en tête", a déclaré M. Valls sur RTL.
"Et bien, il faut jeudi prochain que les militants, les adhérents du parti socialiste viennent voter massivement pour (l)'élire dès le premier tour, pour mettre fin à cette crise de leadership et pour accomplir cette transformation du PS dont nous avons besoin", a-t-il ajouté. Selon M. Valls, Reims "est sans doute un congrès de la dernière chance, il faut un sursaut" et "aujourd'hui, Ségolène Royal "représente cette mutation, cette transformation et ce changement indispensables" au PS.
Interrogé sur le style de l'ex-candidate à la présidentielle et sa rhétorique avec le recours à des termes comme "amour" "pardon" "guérison", il a reconnu qu'elle "change les codes" et qu'à ce titre "elle dérange, elle nous dérange" et même "quelquefois elle a pu me déranger".
Mais, a-t-il ajouté, Ségolène Royal a "compris qu'il faut s'adresser de la même manière aux Français, aux électeurs socialistes et aux militants".
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