A New York, Ségolène Royal en mission “fundraising”
Son public du soir rassemblait responsables associatifs, culturels et représentants de grandes entreprises (Dassault, Natixis, Crédit Agricole, City Bank, Hermès et Altour pour ne citer qu’elles). La “Dame du Poitou” leur a parlé, en anglais, de Rochefort, sa Corderie Royale de 370m de long, son Jardin des Retours. Mais aussi de l’histoire de l’Hermione et de Lafayette, qui avait 19 ans lors de la traversée. Et de rappeler que le conseil régional de Poitou-Charentes a investi 6,5 millions de dollars sur dix ans dans la reconstruction du navire, entamée en 1997. « Reste à concrétiser le voyage, a-t-elle rappelé devant son auditoire. La balle est dans le camp américain. Aidez-nous à compléter la mission de l’Hermione ».
Miles Young, président des American Friends of the Hermione-Lafayette, l’association chargée d’organiser le voyage, a été plus explicite : « Nous avons besoin de fonds. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire échouer le projet. Quatre millions de Français, qui ont fait des dons petits ou grands, se sentiraient lâchés». Un gala sera organisé en juin 2014 à New York pour récolter des financements. M. Young a également annoncé lors de la soirée qu’Henry Kissinger, l’ancien secrétaire d’Etat américain, avait accepté d’être le chairman de l’association.
Ségolène Royal, elle, assure suivre le projet de près. «C’est le plus important de tous», glisse-t-elle. Devant un groupe de journalistes, elle a rappelé les retombées touristiques importantes pour sa région et vanté la construction de la réplique – « tous les clous ont été faits à la main, vous vous rendez compte ! » – actuellement testée en mer. Elle veut développer un jumelage entre lycéens américains et picto-charentais et parle de retransmettre le périple transatlantique de l’Hermione en streaming sur Internet. Les Américains mettront-ils la main à la poche ? Six millions de dollars sont nécessaires, notamment pour financer les nombreuses manifestations qui auront lieu aux Etats-Unis autour de la traversée. Mme Royal se veut confiante. «L’état d’esprit aux Etats-Unis est bon de ce point de vue-là». Ca commence par des cartes de visite.
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